La Dame en blanc
"La Dame en blanc" est l´ancêtre de tous les thrillers, qui fascinait Borges et rendit jaloux Dickens (roman publié ici pour la première fois en version intégrale). Il nous révèle une sorte de "Hitchcock de la littérature" : suspens, pièges diaboliquement retors, terreurs intimes, secrètes inconvenances - rien n'y manque. Pourtant le chef-d'oeuvre de Collins n'a jamais cessé d'être dans les pays anglo-saxons un succès populaire: l'un des plus sûrs moyens, en tout cas, d'empêcher l'innocent lecteur de dormir.Le personnage de "La Dame en blanc" a été inspiré à Wilkie Collins par un événement survenu lors d’une nuit d’été 1855 lorsque ce dernier se promenait dans Londres. Passant devant la grille d’une belle demeure, une femme vêtue de blanc surgit devant lui et demande son aide… séquestrée – elle et son bébé – par un mari devenu fou. Caroline Graves sera sauvée par Collins… qui deviendra son amant. L’écrivain puise alors dans ce fait divers l’inspiration pour son premier chef-d’oeuvre, succès dont le titre manque cruellement d’imagination: "La Dame en blanc".Résumé:Walter Hartright, jeune artiste londonien, voit sa vie chamboulée lorsqu’il accepte la place de professeur de dessin à Limeridge House dans le Cumberland. Enseignant l’art des esquisses et des aquarelles aux 2 jeunes filles de la maison, Walter s’éprend peu à peu de la douce Laura Fairlie… amour malheureux puisque la belle est promise à un autre homme, baronnet de son état, Lord Percival.Cette romance balayée d’un revers de pinceau pourrait cesser ici, si le jeune homme n’avait été témoin – et acteur malgré lui – d’un événement troublant la veille de son arrivée dans la propriété : sa rencontre nocturne fortuite avec une femme effrayée et au discours mystérieux, entièrement habillée en blanc… Survenue au coeur de la nuit tel un mauvais présage, la dame en blanc se fait messagère d’un sinistre secret qui conduira Walter, Laura et sa soeur dévouée Marian dans les méandres de l’esprit machiavélique d’un homme sans scrupules...
Unfold
Tandis qu’il parlait, je fis lever Laura et, la prenant par la taille, je leur demandai :
— La reconnaissez-vous ?
Ma question eut un effet électrique. Ils se précipitèrent vers elle en l’acclamant avec joie. C’était à qui pourrait lui serrer la main et lui dire un mot. Hommes, femmes, enfants qui n’avaient pas pu entrer et s’étaient……
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